Horizons
Penser, dire et faire sont les trois appuis qui assurent l’équilibre de mes doutes et de mes pensées.
Mon expérience m’a conduit à méditer deux principes. Le premier est que la bonne architecture est comme une baguette de pain. Celui qui la visite ou l’habite ne pense pas nécessairement à l’architecte, de même que celui qui savoure une baguette ne pense pas au boulanger. Dans les deux cas le créateur s’efface au profit de l’objet. Le second est que la bonne architecture est enjouée et optimiste. Or la volonté de rendre les gens heureux est trop souvent oubliée au profit de la vanité.
Dans la vie comme dans la pratique de l’architecture, on peut passer son temps à crier, ou l’on peut agir silencieusement.
Hector Fernández Elorza a fait ses études en Espagne, en Allemagne et en Suède où il obtint son doctorat (il y confronte Asplund à Lewerentz), avant d’enseigner à Madrid et à l’étranger. Nombre de ses projets ont été primés à l’occasion de concours internationaux, notamment pour le Centre de documentation architecturale de Madrid. De nombreux prix ont récompensé ses projets et réalisations, dont, récemment, le Roma Prize de l’académie Espagnole de Rome (2009-2010). Il a participé à la biennale de Venise en 2000 et en 2012. Il est également l’auteur de nombreux livres et enseigne toujours à Madrid.
Hector Fernández Elorza a construit notamment à Madrid le laboratoire de chimie et la faculté des sciences génétiques de l’université Alcalá, et le centre d’expositions et de conférences de Madrid.