Édifices Publics – Bâtir des pièces, penser contexte.
Nous sommes convaincus que le projet prend sens par les ressources qu’il puise dans un site, une géographie, un tissu urbain, une rue… S’accrocher à quelque chose, lire une situation, permet d’échapper à la tyrannie de la normalisation, comme de sa propre usure. Aujourd’hui, allant vers cette même nécessité d’attention au monde qui nous entoure, la conscience se fait jour, à nouveau, qu’il faut faire bon usage des bâtiments dont on hérite.
Simultanément, dans le même mouvement, c’est au-dedans que se joue l’essence du projet d’architecture. Il nous faut bâtir de belles pièces par leurs géométries, le juste placement des éléments qui les composent et, par-dessus tout, par le jeu exaltant de la lumière. Il faut dessiner par l’intérieur le corps de l’architecture, offrir la possibilité d’être quelque part, et non dans un espace générique. On pense alors à quelques peintres qui nous invitent à merveilleusement habiter des intérieurs et stimulent notre imaginaire. Ils sont une incitation à prendre le crayon et dessiner, encore et encore, pour explorer les possibles.
Comme bien des architectes nous cherchons donc à conjuguer ces forces pour tisser l’unité d’un édifice, équilibrer les contradictions inhérentes au projet, pour reprendre un mot lumineux de Robert Venturi parlant d’Alvar Aalto.
Bruno Gaudin a été associé avec Henri Gaudin et réalisé avec lui notamment le stade Charlety et le musée Guimet. À la fin des années 90, il fonde son atelier avec Virginie Brégal et, parallèlement, enseigne à l’ENSPLV. Les projets réalisés portent sur des programmes très différents, depuis des ouvrages d’art jusqu’au dessin de mobiliers. Mais la plus importante partie du travail a été consacrée au dessin d’édifices publics. Les restructurations de différents types de bâtiments ont pris une place importante au fil des années.
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Conception de l’affiche : Coralie Milière – Studio Silex