Architecture et Politique
les 1, 2 juin 2012
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les 1, 2 juin 2012
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Colloque International "Architecture et Politique"
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Colloque International "Architecture et Politique"
Que peut l’architecture ? Qu’en est-il du projet architectural et urbain comme moyen de transformation du monde ? Qu’en est-il de l’architecture comme objet d’intérêt public, et de son rôle dans les processus de transformation sociale ? A quel degré l’architecture participe-t-elle encore de la planification du réel ? Ces questions nous conduisent à nous interroger sur le sens et sur l’autorité du projet architectural et urbain aujourd’hui.
En nous appuyant sur une analyse de l’évolution de la discipline durant ces dernières décennies, nous nous interrogerons sur ce que l’architecture peut défendre, alors que ce qui reste de son « empire » semble être convoité de toutes parts. L’affaiblissement des Etats et du politique, la puissance des fonds privés et des médias, la spectacularisation du monde et l’instantanéité des événements, le « court-termisme » qui gouverne certaines décisions des élus, le développement de techniques hors de tout projet social, l’accumulation des normes, le déficit et la confusion de la demande architecturale et urbaine elles-mêmes… tout cela bouscule les principes fondateurs du projet architectural : traduire dans l’espace habité les valeurs dans lesquelles se reconnaissent nos sociétés, accueillir les
hommes, transformer la nécessité pratique en un projet symbolique.
La thématique principale « Architecture et Politique » est aussi un moyen d’interroger les rapports au temps, à l’environnement, et à la société civile, que la pratique architecturale est aujourd’hui amenée à repenser, aux côtés d’autres questions actuelles. Quels liens se tissent entre l’architecture et le pouvoir ? Quels effets ont-ils sur la transformation de la discipline ? Comment le rapport entre les édifices et l’espace public a-t-il évolué de par le monde ? Il s’agira également de se demander ce que peut l’architecture lorsque la permanence des édifices est mise en question par l’instabilité des programmes, et quel destin lui réservent la « société liquide » et les nouvelles techniques de l’information.